Cet article est réservé aux abonnés Le député LFI de Paris pourrait être mis en examen pour “escroquerie distinguée” dans le cadre de l’enquête sur les comptes de la campagne présidentielle du leader révolutionnaire en 2017. La Justice s’intéresse à la réalité de certains services rendus et à leur tarification par sa société, Mediascop. Sofia Hikiru parviendra-t-elle à échapper à l’inculpation ? Le député de Paris, élu à l’Assemblée nationale en juin dernier sous les couleurs de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) et très proche de Jean-Luc Mélenchon, devrait être convoqué dans les prochaines semaines par la justice, qui soupçonne elle d’escroquerie aggravée. Un délit passible de sept ans de prison et de 750 000 euros d’amende. Question : son rôle dans le financement de la campagne présidentielle 2017 du chef rebelle, qui fait l’objet d’une enquête judiciaire dans laquelle plusieurs personnes ont déjà été inculpées (voir encadré). Sofia Hikirou était l’un des plus importants prestataires de services avec sa société de communication, Mediascop (rebaptisée L’Internationale en 2019), facturant plus de 1,16 million d’euros de prestations commerciales en cette période électorale. Selon son décompte officiel, la campagne 2017 de Jean-Luc Mélenchon a coûté 10,67 millions d’euros, dont l’Etat a restitué 6,03 millions au titre de la loi de financement de la vie politique.
Une coquille vide
La participation de Mediascop à la bataille de 2017 est indéniable. L’entreprise a contribué