Après avoir débarqué au port militaire de Toulon, les 234 rescapés de l’Ocean Viking ont été placés dans un centre de vacances de la presqu’île de Giens dans le Var, transformé en “zone d’attente internationale” fermée. Parmi eux, 44 migrants identifiés comme mineurs ont été réorientés vers d’autres structures, avec l’appui de l’Aide Sociale à l’Enfance. Mais à ce jour, ils ne sont que 18, les 26 autres – majoritairement des Erythréens – ayant fui, a appris BFMTV de source proche du dossier, confirmant une information du Figaro. “3 des 44 mineurs s’étaient déjà enfuis le lendemain et le surlendemain de leur prise en charge. Ce jeudi matin, 23 autres mineurs sont portés disparus, sur un total de 26 en autonomie”, précise le président LR du département de la Guerre à nos collègues. Conseil, Jean-Louis Masson. Et d’ajouter : “Ces gros ados sont évidemment passés à la clandestinité” en agissant ainsi.

Un “événement courant”

Le parquet du Var précise que ces mineurs non accompagnés “font l’objet d’une procédure dite d’hébergement à leur arrivée sur le territoire national, ils sont pris en charge par le conseil départemental”. Durant cette période, certains ont fui, “un phénomène courant pour de nombreuses raisons : liens familiaux dans un autre pays européen par exemple”, précise le procureur Samuel Finielz dans un communiqué. En effet, “le logement est une phase de protection de l’enfance qui ne peut pas correspondre au confinement”, souligne-t-il.

44 demandes d’asile ont été rejetées

Sur ces 234 rescapés accueillis en France, le ministre de l’Intérieur a indiqué que 44 avaient vu leur demande d’asile rejetée et allaient “retourner” dans leur pays. Gérald Darmanin a laissé entendre que d’autres personnes pourraient être concernées alors que tous les profils ont été étudiés. “J’ai déjà pris (…) des contacts lundi avec mes homologues étrangers pour que ces expulsions à la frontière puissent avoir lieu dans les meilleurs délais”, a-t-il ajouté, souhaitant que ces expulsions aient lieu. jusqu’à la fermeture de la zone d’attente, “dans une vingtaine de jours”. Maxime Brandsaetter avec AL