Les prix à la pompe redeviennent une préoccupation majeure pour les automobilistes à partir de mercredi. En effet, avec la réduction des rabais cumulés par l’Etat et TotalEnergies de 50 à 20 centimes le litre de carburant, les prix sont à nouveau au-dessus du seuil symbolique des 2 euros. Et ce sera pire à partir du 1er janvier où ces deux remises s’arrêteront pour de bon. Or, le gouvernement a annoncé il y a plusieurs semaines qu’un nouveau dispositif remplacera son rabais en place depuis avril dernier. Elisabeth Borne s’est longuement exprimée dans les colonnes des Echos dans une interview principalement consacrée aux investissements du plan France 2030. L’occasion pour le chef du gouvernement de dévoiler quelques données supplémentaires sur le successeur aux remises qui seront des aides plus ciblées, comme annoncé précédemment. “Cette ‘allocation carburant travailleur’ ​​bénéficiera aux ménages dans les cinq premiers dix jours de revenu, soit la moitié des ménages. Ils bénéficieront d’un versement dès le début de l’année. Nous travaillons toujours à l’échelle prévue, avec la volonté d’aider ceux qui se déplacent beaucoup pour se rendre au travail.”

Détails du soutien aux entreprises pour l’énergie

Alors que l’énergie est de plus en plus sur le devant de la scène à l’approche de l’hiver, la Première ministre a rappelé qu’un plafonnement des prix du gaz au niveau européen était toujours sur la table, même si elle a regretté la lenteur des progrès sur ce point. “Beaucoup de dossiers ont cependant avancé : achats groupés de gaz au niveau européen et nouveau cadre d’agrément des aides nationales aux entreprises, modéré. Nous utilisons toutes les marges de manœuvre offertes.” Nous allons réparer nos appareils ce vendredi pour les rendre plus lisibles et performants. Nous discutons autant que nécessaire avec les entreprises pour nous assurer que l’appareil répond à leurs besoins.” Interrogée sur le risque d’une vague de faillites d’entreprises qui pourrait découler de cette crise énergétique, Elisabeth Borne refuse d’être pessimiste : “Pour l’instant, le niveau des défaillances reste inférieur à celui de 2019, même si la situation est plus difficile pour les entreprises de trésorerie. Nous restons vigilants, mais les derniers signaux du marché du travail restent positifs.” Dans le même temps, la locataire Matignon maintient sa confiance dans la capacité de l’économie française à éviter la récession en 2023 même si l’évolution de la situation géopolitique est déterminante.