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La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a annoncé jeudi matin que Gérald Nicolas, 51 ans, a été accusé de terrorisme.
La police fédérale le soupçonne ni plus ni moins de “préparer une activité terroriste visant à renverser” le gouvernement du président Jovenel Moïse en Haïti, où il “envisageait de mener une révolution armée […] prendre enfin le pouvoir.
Dossier photographique
L’accusé chercherait à renverser le gouvernement du président haïtien Jovenel Moïse, mais n’aurait rien à voir avec la cellule qui a assassiné ce dernier en juillet 2021.
Il ferait divers gestes “pour faciliter l’organisation d’un groupe dont l’intention était de participer à un coup d’Etat contre le pouvoir en place”.
Cependant, il n’aurait pas réussi à exécuter son plan et n’aurait rien à voir avec l’assassinat du président Moïse, qui a été attaqué par des commandos armés à sa résidence le 7 juillet 2021.
Stupéfaction
Selon les informations recueillies par Le Journal, Nicolas est né en République dominicaine et vit au Québec depuis de nombreuses années.
Il a notamment dirigé des résidences pour personnes âgées en Chaudière-Appalaches.
Il dit qu’il vient probablement d’Haïti, le pays voisin. Lui-même nie complètement les événements allégués, citant une histoire fabriquée.
Les révélations sur ses prétendues activités illégales ont choqué le quartier où il habite à Lévis ainsi que la communauté haïtienne.
« Concrètement, ce que l’enquête tend à montrer, c’est que M. Nicolas se serait rendu non seulement en Haïti, mais dans de nombreux pays d’Amérique centrale et du Sud pour recruter pour sa cause, lever des fonds et aussi acquérir des armes. », explique le sergent Charles Poirier. . , un porte-parole de la GRC.
Au bout du compte, il n’aurait pas pu obtenir les armes convoitées, selon M. Poirier, qui note le caractère «plutôt inhabituel» des frais pour un citoyen de Lévis.
Il s’est arrêté il y a un an
Selon les autorités fédérales, la planification de son projet aurait commencé dès janvier 2020.
Cependant, ce n’est qu’en juillet 2021 que l’Équipe intégrée de la sécurité nationale de la GRC a commencé son enquête à la suite d’un signalement de la police de Lévis (SPVL) selon laquelle ils auraient découvert des informations troublantes lors d’une intervention auprès des 50 ans.
Cela a conduit à son arrestation et à une enquête de la GRC en novembre 2021. Il a ensuite été libéré sans inculpation en raison de la complexité de l’affaire et parce que l’analyse des preuves devait être longue.
La police a déterminé qu’il n’était pas une menace pour le public parce que ses actions visaient uniquement Haïti, a déclaré Poirier.
Selon la plainte, Gérald Nicolas aurait également collecté ou fourni des biens, notamment de l’argent, des tentes et une génératrice, en un an seulement, au Québec, ailleurs au Canada, en Haïti et en République dominicaine.
Librement
Il demeure libre en attendant sa comparution devant le tribunal du Québec le 1er décembre relativement à trois chefs d’accusation (voir encadré).
Dans le même temps, il attend sa condamnation dans une autre affaire après avoir été reconnu coupable en août dernier d’avoir rendu accessible une image personnelle ou d’en avoir fait la publicité de manière non consensuelle.
– Avec Pierre-Paul Biron, Philippe Langlois et Marie Christine Trottier
51 ans, de Lévis Il comparaîtra le 1er décembre pour trois chefs d’accusation : avoir quitté le Canada pour faciliter une activité terroriste, faciliter une activité terroriste et fournir des biens à des fins terroristes Il est né en République dominicaine Elle a exploité une résidence pour personnes âgées à Saint-Frédéric en Beauce pendant plusieurs années et une autre à Armagh, dont la certification a été révoquée par le CISSS en juin 2020 A vécu à Gatineau en 2002 et à Pierrefonds en 1993 Il possède des propriétés totalisant un peu plus de 2 millions de dollars, dont quatre maisons à Lévis
Sources : GRC, nombreux documents juridiques et publics consultés par Le Journal et Service QMI et CISSS de Chaudière-Appalaches
SITUATION POLITIQUE INSTABLE EN HAÏTI
Photo d’archives, AFP
Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a tué 200 000 personnes et causé des dégâts estimés à 10 milliards de dollars.
Haïti est frappé par un terrible tremblement de terre qui fait 200 000 morts. Le pays n’a pas encore réussi à se redresser.
29 novembre 2016 Jovenel Moïse est élu président. Février 2019 Des manifestations exigent la formation d’un gouvernement de transition. Le mandat du Président Moïse est déclaré expiré. 7 juillet 2021
Photo d’archives, AFP
Au lendemain de l’assassinat du président Jovenel Moïse, survenu le 7 juillet 2021, la police a fait de son mieux pour contrôler la foule qui entourait le commissariat de Pétionville, à la périphérie de Port-au-Prince, où des suspects armés d’implication dans l’assassinat ont été arrêtés.
Le président est assassiné et la crise est exacerbée par une guerre des gangs.
Le 11 juillet 2021, la police haïtienne annonce avoir arrêté un ressortissant haïtien qui aurait recruté les commandos qui ont assassiné le président. 15 janvier 2022 L’ancien sénateur haïtien John Joel Joseph, recherché par les autorités dans l’enquête sur l’assassinat du président, est arrêté en Jamaïque. 19 août 2022 Les Nations Unies débloquent des fonds d’urgence pour aider à répondre aux besoins humanitaires. Au cours des deux dernières années, les gangs ont multiplié les enlèvements à Port-au-Prince, enlevant des personnes de tous les milieux socio-économiques et de toutes les nationalités. 15 septembre 2022 Plusieurs pays annoncent la fermeture de leurs ambassades à Port-au-Prince pour des raisons de sécurité. Les grandes villes sont toujours paralysées par les manifestations. 17 octobre 2022
Photo d’archives, AFP
Haïti a été replongé dans le chaos ces dernières semaines alors que les gangs de rue ont pris le contrôle du pays et s’opposent fermement à toute intervention militaire internationale, comme le montre cette photo prise le 24 octobre.
La destruction des gangs de rue pourrait entraîner une intervention militaire internationale de la part des Nations Unies. Les gangs criminels contrôlent jusqu’à 60% du capital. Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ? Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ? Écrivez-nous ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.