La problématique des soins aux patients remonte au début des années 1980. Au fil des décennies, chaque nouveau gouvernement a eu son idée de génie pour réinventer le système et lui insuffler miraculeusement efficacité et souplesse. L’an dernier, c’était au tour de François Legault de nous promettre une « petite révolution ». Créer de l’espoir. Mais au vu des récents résultats, il a fait preuve de désespoir. Déception Cependant, cette déception multiple était prévisible. Pas à cause de la faiblesse des mesures, mais à cause de l’affreuse idéologie dans laquelle les décideurs sont piégés. Vouloir garder la gratuité des soins est noble. Mais insister pour que l’État garde le rôle de gardien est criminel. Nous avons créé une bureaucratie monstrueuse, inefficace et déshumanisée dans laquelle chaque personne impliquée travaille d’abord pour protéger ses intérêts personnels et ensuite pour soigner les patients. Toutes les réformes administratives ou logistiques ont lamentablement échoué. Près de 20 % des Québécois n’ont toujours pas de médecin, 160 000 personnes attendent d’être opérées et les urgences débordent constamment. Nous avons soviétisé le système de santé. Maintenant, nous en récoltons les fruits. Et le fruit est pourri. Cependant, les réformes se déplacent toujours dans le périmètre imposé par l’idéologie selon laquelle l’État produit des soins. Exemple Les Québécois ont été assez patients. Il est temps de changer de paradigme. Et si l’État se contentait de fournir des soins gratuits tandis que le secteur privé fournissait le service ? Pourrait-on au moins envisager cette option ? Car actuellement nous avons un Ministère des Maladies… et pas de la Santé !