• À lire aussi : Fentanyl : meurt devant son fils de neuf ans • À lire aussi : Saisie record de fentanyl à Ottawa : un Québécois parmi les suspects arrêtés Dans une interview à la radio QUB, l’homme qui vivait dans la rue a lui-même précisé que le fentanyl est mélangé à de la cocaïne. Ainsi, les gens prendront de la cocaïne et la remplaceront par du fentanyl fabriqué dans des laboratoires secrets. « Pour les gangs de rue, ça leur coûte beaucoup moins cher. Ils couperont la cocaïne avec. Dans la rue ça peut être vendu sous forme de tablettes, de tampons, mais surtout sous forme de poudre”, a-t-il déclaré au micro de Richard Martineau. M. Paradis, qui travaille avec les sans-abri depuis plus de 30 ans, a ajouté que les opiacés synthétiques produits en laboratoire sont 100 fois plus forts que la morphine et 50 fois plus forts que l’héroïne. « Il affecte le système respiratoire et attaque les neurones. Le vendeur ne sait même pas combien de fentanyl il vend alors que l’injecteur reçoit la même dose que d’habitude, ce qui entraîne une surdose. Interrogé pour savoir si un citoyen doit donner de l’argent à un sans-abri, le prêteur de rue recommande de payer un repas. De plus, les gens ont de moins en moins d’argent sur eux, une situation qui a un impact sur l’itinérance. « Ils gagnent beaucoup moins d’argent qu’avant. Pendant la crise du COVID, les gens dans la rue ne pouvaient même pas faire leurs courses car les commerçants demandaient une carte. Cette situation conduit à plus de vol et de violence. Il y a des personnes âgées qui ont peur de sortir en plein jour. Sans fin M. Paradis affirme qu’un jeune qui quitte la maison des jeunes à 18 ans sans instruction, sans emploi, sans adresse et sans argent se retrouvera à la rue. « Il ira au parc Émilie-Gamelin. Là, des vendeurs du crime organisé lui proposeront de vendre pour eux. Il sera arrêté, ira en prison et retournera dans la rue par la suite. Dans le même ordre d’idées, il ajoute que ces jeunes n’ont pas connu l’amour et ne l’ont pas apprécié. “La plus grande pauvreté est de n’être personne pour au moins une autre personne. Ce que je trouve le plus difficile, c’est de faire les funérailles des jeunes qui vont mourir », ajoutant que de janvier à septembre, il y a eu 175 morts non réclamés à Montréal.