“Nous n’avons aucune information que le suspect serait entré au CEGEP”, a déclaré Luc Laroque, Autorité policière intermunicipale Thérèse-De Blainville, en conférence de presse. Cependant, il ne peut pas non plus confirmer, pour le moment, que la personne n’est pas là. “L’enquête approfondie sur les lieux est toujours en cours”, a-t-il ajouté. L’évacuation des élèves, au goutte à goutte, devrait débuter entre 18h00 et 19h00, estime M. Larocque. Plusieurs voitures de police, gyrophares, sont garées aux abords du Collège Lionel-Groulx, tandis que des dizaines de patrouilleurs lourdement armés des corps policiers de Saint-Eustache, Blainville, Mirabel et Deux-Montagnes ont été déployés pour compléter le corps policier local. “Un peu avant 14 heures, ma fille m’a appelée pour me dire qu’elle m’aimait et qu’elle est très inquiète depuis”, raconte Caroline Prévost, la mère d’un élève de 17 ans incarcéré à l’établissement. Sa fille est actuellement dans une salle avec une cinquantaine d’étudiants en attente de réponses. “C’est vraiment une situation difficile”, souffle Mme Prévost. Vers 13 h 35, la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville (RIPTB) a reçu un appel concernant une personne potentiellement armée près du collège Lionel-Groulx. L’établissement a alors activé un “code blanc”, signifiant la présence éventuelle d’une personne susceptible d’avoir un comportement violent. Les étudiants et salariés qui se trouvaient dans l’établissement sont depuis confinés dans leurs locaux, sans possibilité d’en sortir jusqu’à nouvel ordre. “Vous comprendrez que dans les circonstances aucune chance n’a été donnée”, a déclaré M. Larocque. En milieu d’après-midi, la police était à l’intérieur du collège en parcourant les couloirs et toutes les pièces du bâtiment, dont les entrées étaient barrées, signalaient au Doit être Sergent Karine Desaulniers, du RIPTB. « Pour l’instant, c’est vraiment sous contrôle policier. l’enquête est en cours », indique Julie Loyer, porte-parole du Collège Lionel-Groulx. Celui-ci précise que le confinement en cours au sein de l’établissement, dont la durée est impossible à déterminer à ce stade, se fera par précaution pendant que l’opération policière dans la zone se poursuit. “Toutes les personnes du Collège doivent rester confinées dans leurs locaux jusqu’à ce qu’il y ait une annonce officielle du Collège”, indique ce dernier sur sa page Facebook.
“C’était vraiment chaotique”
M. Larocque n’a pas pu déterminer le nombre d’élèves encore à l’intérieur de l’école, mais précise qu’il sera “plus d’une centaine”. Peu de temps après que les policiers ont été informés de la présence du suspect, le cégep a activé le « code blanc » et a d’abord incité les étudiants à sortir, avant de leur ordonner de rester à l’intérieur. “Au moins la majorité des élèves ont pu sortir les premiers”, a déclaré Sendie Paola Lynn Paul, une élève qui a quitté le cours de français immédiatement après un message d’interphone qui a déclenché le “code blanc”. “C’était vraiment chaotique”, raconte son amie Aïssata Sy, qui était dans le même cours de français que Sendie. “Notre professeur nous a dit:” Restez fermé “”, mais les élèves ont quand même décidé de sortir. Il y a eu quelques minutes d’hésitation, mais la plupart des étudiants sont partis. Les parents sont priés de ne pas tenter de stationner près du collège pendant qu’une opération policière est en cours dans ce secteur, précise Mme Loyer. “Mes équipes suivent de près la situation. Nous demandons aux citoyens de laisser la police faire son travail et de suivre les consignes”, a réagi le ministre de la Sécurité publique François Bonnardel sur les réseaux sociaux, alors que les témoignages de parents inquiets s’accumulaient en ligne. Le Collège Lionel-Groulx accueille près de 6 000 étudiants et compte environ 800 employés. Plus de détails suivront.